Claude-Basile Cariage naît en 1798 à Vesoul, juste après la Révolution française. Rapidement orphelin de père, il sera d’abord brièvement militaire puis, dès ses vingt ans, professeur de dessin au Collège de Vesoul.
C’est là qu’il donnera des leçons de dessin à Jean-Léon Gérôme, qui deviendra plus tard l’artiste célèbre que l’on sait.
Le présent site catalogue quelques oeuvres de Claude-Basile, néanmoins plus rares que celles de Marius Cariage, la plupart étant la propriété d’églises pour lesquelles il a réalisé de nombreux tableaux sous mandat.
Vous trouverez , dans le « Curriculum Vitae » compilé ci-dessous, plus de détails sur son parcours de vie.

1798 | Naissance à Vesoul (Haute Saône) pendant la terreur ; sa date de naissance selon le calendrier révolutionnaire est le 5 vendémiaire de l’an VII. |
1800 | Son père décède, Claude-Basile a deux ans, il a un frère et une sœur. |
1813 | Il s’engage dans le Bataillon des Corps Francs de la Haute-Saône sous les ordres du Colonel-Marquis de MARMIER dont il deviendra le secrétaire. |
1815 | À 17 ans il organisa un cours libre d’écriture, de calligraphie et de dessin pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa sœur Marie née le 12 Vendémiaire de l’an VI et de son frère Joseph né le 2 Prairial de l’an VIII. |
1818 | À 20 ans, il est nommé professeur de dessin au Collège de Vesoul. |
| Parmi ses élèves il y aura Jean-Léon GERÔME qui deviendra un artiste célèbre, disant de son professeur « Monsieur Cariage a été mon premier maître et je lui suis profondément reconnaissant des conseils qu’il m’a donnés, quand j’étais encore presque enfant. Sous sa direction j’ai commencé à me pénétrer des proportions relatives des choses ; j’ai appris à mettre en place, et apporté à cette opération toute la bonne volonté imaginable. Il était exigeant et nous habituait à faire tout avec soin, aussi ais-je gardé cette excellente habitude, ne laissant partir un ouvrage que lorsque j’y avait apporté toute ma probité d’artiste, recommençant deux ou trois fois des tableaux qui me paraissaient terminés. C’est guidé par lui que j’ai commencé à peindre». |
1827 | Il séjourne une année à Paris et fréquente l’atelier de David. |
1834 | Mariage avec sa première épouse avec laquelle il aura 6 enfants. |
1835 | Naissance de Claude-Paul, son premier fils, qui deviendra un artiste renommé mais décédera à 35 ans lors de la guerre de 1870. |
1842 | Décès de son épouse, il se retrouve avec 6 jeunes enfants à élever. |
| La même année il reçoit la médaille de bronze de l’Exposition de Besançon pour 15 dessins, aquarelles et petits tableaux de genre. |
1846 | Mariage avec sa seconde épouse avec laquelle il aura 5 enfants. |
1856 | Il reçoit une médaille à l’Exposition de Besançon pour un tableau intitulé «Saint Martin». |
1862 | Claude-Basile termine la rédaction d’un traité sur «la méthode du dessin» dont Jean-Léon Gérôme a dit «J’ai lu avec le plus grand soin le travail que vous m’avez confié, et je ne peux que vous féliciter de la méthode claire et facile que vous employez pour l’enseignement du dessin. Procéder du simple au composé et arriver graduellement, insensiblement à des études plus complexes était le problème à résoudre et vous l’avez résolu. Je ne doute pas que votre ouvrage mis entre les mains des jeunes gens ne leur soit d’un grand secours pour leur développer l’intelligence de la forme, et les amener promptement et sans efforts à l’exécution de morceaux d’un ordre plus élevé et plus difficile». |
divers | Pour se procurer des ressources complémentaires à son maigre traitement de professeur, Claude-Basile se mit à réaliser des tableaux religieux pour les églises de la région. Le désintérêt de Claude-Basile CARIAGE pour l’argent est remarquable, pourtant dans le besoin, il offre une heure par semaine un cours gratuit aux enfants Claude-Basile Cariage fut le premier à penser à la création d’un musée de Vesoul, mais ne put recueillir les fonds nécessaires pour l’ouvrir. |
1875 | Décède à Vesoul. |
1979 | En hommage au rôle de Claude-Basile pour la collectivité, le Conseil municipal de Vesoul décide de donner son nom à une rue d’un quartier en développement. |
